Expositions temporaires
La Maison autochtone vous présente 5 à 6 expositions temporaires par année dont l’une qui se prolonge tout l’été. Le but est de faire connaître les artistes autochtones et métis contemporains et ainsi d’instaurer un dialogue sans délaisser pour autant la démarche esthétique. Ces expositions servent aussi à faire comprendre le contexte social des Autochtones d’aujourd’hui. Chaque année, un artiste autochtone de l’étranger est invité. À l’occasion, vous pourrez aussi voir les œuvres d’artistes non-autochtones qui épousent les valeurs des Premières Nations.
Du 4 juin au 4 septembre 2023
Ashu-Takusseu – La traversée photographique
Ce projet photographique présenté à La Maison autochtone pour la saison estivale vient ébranler et déconstruire le regard des occidentaux sur les Premières Nations d’Amérique.
Ashu-Takusseu – La traversée photographique de Michel Depatie crée un corpus de portraits d’autochtones et interroge l’histoire de leur représentation et le rôle de l’artiste dans la fabrication des images à l’ère de la multiplication numérique. Il revisite des portraits connus d’Edward Curtis, photographe ethnologue de la fin du 19e siècle, afin de les mettre en dialogue avec une série d’autoportraits d’autochtones de notre temps. En deux parties, l’exposition se poursuit en extérieur à l’orée de l’érablière ancestrale…
Expositions virtuelles
Texte à venir
Sioux Funky
Découvrez les oeuvres de l’artiste Riel Benn de la Première Nation Birdtail Sioux qui étaient présenté à La Maison autochtone du 12 février au 29 mai 2022.
L’expostion présente l’histoire de son patrimoine à travers une série de tableaux inspirée d’un des grands mouvements modernes ayant marqué le début du 20e siècle, le cubisme.
Le travail artistique de Riel Benn s’inscrit dans un renouveau où les artistes autochtones s’approprient les codes prédéfinis par la culture coloniale, pour les transformer et les autochtoniser.
Exposition virtuelle contenant les commentaires personnels de l’artiste en français et en anglais.
Oeuvre: Buffalo Skull, Riel Benn
Exposition permanente
Reconnu par la Commission de lieux et monuments historiques du Canada comme lieu de référence national des Produits de l’érable pour l’origine de l’acériculture, La Maison autochtone présente l’exposition permanente « De l’eau… à la bouche »
Vous y apprendrez que bien avant l’arrivée des Européens, les Autochtones avaient découvert l’utilisation de la sève de l’érable à sucre. La danse au moment de l’entaillage avait le pouvoir, croyait-on, d’augmenter la coulée des érables. Des objets traditionnels, des textes de référence et un film agrémenteront votre visite.
La récolte de l’eau d’érable était pour les Premières Nations une activité importante: elle leur permettait d’emmagasiner leur source d’énergie favorite. Abénakis et Iroquoiens du Saint-Laurent, ayant tous à un moment ou l’autre de l’histoire peuplé la région, se sont adonnés à cette activité. Pour ces Premières Nations, c’était une boisson rafraîchissante, lorsque mélangée à l’eau, autant qu’un assaisonnement qu’on pouvait ajouter aux médicaments des enfants pour les rendre moins désagréables ou aux plats les plus divers.
Le sucre d’érable était employé dans les repas de fête, de cérémonie où chacun était censé manger tout ce qui se trouvait devant lui. On s’en servait pour relever les fruits sauvages, les légumes, les céréales et même le poisson. Bien que la récolte de l’eau d’érable et sa transformation se voulait une période de travail, c’était un moment de réjouissance. C’était aussi une époque de retrouvailles et de rassemblements sociaux et de rituels où s’échangeaient notamment les dernières nouvelles de la tribu.
Les érables étaient incisés (le gemmage) au début du printemps, tout de suite après le retour des familles des chasses hivernales. Des villages entiers s’installaient au plus profond des bois et chaque famille s’occupait d’un certain nombre d’arbres. Des wigwams spéciaux étaient même laissés en place d’une année à l’autre.
La visite de l’exposition que complète un film vous fera apprécier les techniques acéricoles traditionnelles. Une dégustation de douceurs à saveur autochtone vous permettra ainsi de mieux comprendre les succès des « cabanes à sucre » lequel correspond, en fait, aux « festins » qu’organisaient les Premières Nations après la récolte.
De mars à avril, période pendant laquelle les érables coulent, vous pouvez aussi échanger avec le maître-sucrier et le voir à l’œuvre lorsqu’il fait bouillir le précieux liquide à l’extérieur dans d’immenses chaudrons de fonte.
Le Salon Riopelle
Ami du fondateur de La Maison autochtone, le peintre sculpteur André Michel, l’artiste Jean-Paul Riopelle a soutenu de son vivant la création de La Maison autochtone. À la fin de sa vie, il a créé la sérigraphie originale « Oie aux herbes sauvages » et fait don de la série à l’institution pour aider à son fonctionnement.
Riopelle aimait les grands espaces sauvages nordiques mais surtout les Autochtones qui y cohabitaient avec les animaux depuis des siècles. Le « Salon Riopelle » vous permettra de voir et aussi d’admirer quelques-unes de ses œuvres mais aussi les objets autochtones qu’il affectionnait tels que son canot en écorce de bouleau fabriqué par César Newashish de la Nation Atikamekw, sa veste en peau de caribou, son tambour et un récipient de lave-glace, modifié pour recueillir l’eau d’érable, décoré par l’artiste.